Page:Peguy oeuvres completes 01.djvu/317

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fini. J’avais été sans nouvelles pendant mon service et en particulier pendant les manœuvres de Beauce. Un mot à Corcos, fidèle sténographe. Je me débrouillai le samedi pour sauter dans le train. Je joignis Herr par hasard à la librairie. — Prenez-vous la sténographie du Congrès international ? — Non, ce sera sans doute la confusion des langues. — Aucun ne la prend ? Non. — Alors je la prends. Corcos me joignit à la gare du Luxembourg. Le lendemain la sténographie fonctionnait pour les cahiers, que le président de la séance n’avait pas encore de papier à se mettre sous la main. J’ai la sténographie dans ma corbeille et nous la publierons bientôt.

Or la Société Nouvelle de librairie et d’édition avait, comme les cahiers l’ont annoncé plusieurs fois, édité le compte rendu sténographique officiel du premier congrès national. Pareillement elle préparait, après entente avec l’ancien Comité général, un compte rendu sténographique officiel du deuxième congrès national, et un compte rendu analytique officiel du congrès international. Ce dernier congrès prit une importance inattendue. Si mes renseignements sont exacts, — et, au cas où ils ne le seraient pas, je souhaite un démenti formel, — si j’en crois mes renseignements, les délégués de la Société Nouvelle négocièrent et traitèrent avec les délégués du nouveau Comité général en leur laissant ignorer qu’il y avait par le monde une sténographie de ce congrès. Ils gardèrent ainsi leur monopole de fait. Ils gardèrent l’investiture officielle pour un compte rendu analytique du Congrès international. Quand les délégués du nouveau Comité général furent avisés, on me dit qu’ils manifestèrent leur mécontentement. On répondit que l’on allait donner le bon à tirer.