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Page:Peguy oeuvres completes 02.djvu/388

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le prêtre

Oui, (eh bien) ô Œdipe, maître de mon pays, tu nous vois, de quel âge, nous sommes prosternés au pied de tes autels : les uns n’ayant pas encore la force de voler une longue traite, les autres lourds de vieillesse, et moi prêtre de Zeus, et ceux-ci choisis parmi les jeunes gens : et le reste du peuple, ceint de couronnes, est assis dans les places, et au double temple de Pallas, et sur la cendre prophétique de l’Ismènos.

Pétition des ouvriers au tsar, en continuant :

Et nous l’avons supporté. Mais on nous pousse de plus en plus dans l’abîme de la misère, de l’absence du droit, de l’ignorance ; le despotisme et l’arbitraire nous écrasent et nous étouffons. Nous sommes à bout de forces, Sire ! La limite de la patience est dépassée. Nous sommes arrivés à ce moment terrible, où mieux vaut la mort que la prolongation de souffrances insupportables. Et alors nous avons abandonné le travail et nous avons déclaré à nos patrons que nous no recommencerons pas à travailler tant qu’ils n’auront pas satisfait nos demandes.

Sophocle, en continuant :

Πόλις γάρ, ὥσπερ καὐτὸς εἰσορᾷς, ἄγαν
ἤδη σαλεύει κἀνακουφίσαι κάρα
βυθῶν ἔτ᾽ οὐχ οἵα τε φοινίου σάλου,
φθίνουσα μὲν κάλυξιν ἐγκάρποις χθονός,
φθίνουσα δ᾽ ἀγέλαις βουνόμοις τόκοισί τε
ἀγόνοις γυναικῶν ·

Car la cité, comme tu le vois là (et) toi-même, roule à présent d’un violent roulis, désormais incapable de