Aller au contenu

Page:Peguy oeuvres completes 04.djvu/492

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ensuite, qu’importe que dans ces vingt volumes, pour savoir l’histoire, pour savoir l’événement de l’homme qui croîtra, qu’importe ensuite que dans ces vingt mètres cubes se soit trouvé (mis) (ensuite) un Molière ou un Beaumarchais.


Un botaniste, un biologiste n’ose pas, ne parlera jamais (de) mathématique, de (la) certitude mathématique, de (la) connaissance mathématique, de méthode, d’exactitude mathématique, il ne parle, il ne pense jamais d’épuisement. Un mathématicien, pour beaucoup de raisons, d’autres raisons, des raisons contraires, des mêmes raisons, un mathématicien en parle avec prudence. En parle peu. Nos fiers gars de littérateurs en parlent hardiment, ils ne parlent que d’exactitude. Ils ne pensent, s’ils savaient le français ils ne parleraient que d’épuisement. Ils parlent, ils parlent, ils écrivent. Ils parlent d’exactitude inlassablement. Ils parlent d’exactitude impitoyablement. Ils parlent d’exactitude imperturbablement.



Ainsi Halévy nous avons échangé une paire de témoins. Mais pour faire des économies nous avons échangé la même. Où en eussions-nous d’ailleurs