Page:Peguy oeuvres completes 05.djvu/155

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Tous. Et Caïphe le grand-prêtre.
Les généraux, les officiers, les soldats.
Les sous-officiers, centeniers, centurions, décurions.
Les prêtres et les princes des prêtres.
Les écrivains.
C’est-à-dire les scribes.
Les pharisiens, les publicains, les peagers.
Les Pharisiens et les Sadducéens.
Les publicains qui sont comme qui dirait les percepteurs.
Et qui ne sont pas pour ça des hommes plus mauvais
que les autres.
On lui avait dit aussi qu’il avait des disciples.
Des apôtres.
Mais on n’en voyait point.
Ça n’était peut-être pas vrai.
Il n’en avait peut-être pas.
Il n’en avait peut-être jamais eu.
On se trompe, des fois, dans la vie.
Si il en avait eu on les aurait vus.
Parce que si il en avait eu, ils se seraient montrés.
Hein, c’étaient des hommes, ils se seraient montrés.



Non seulement elle pleurait, elle pleurait.
Elle pleurait pour aujourd’hui et pour demain.
Et pour tout son avenir.
Pour toute sa vie à venir.
Mais elle pleurait, elle pleurait aussi.
Elle pleurait pour son passé.
Pour les jours où elle avait été heureuse dans son passé.