Page:Peguy oeuvres completes 08.djvu/175

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G L I temps. Verra-t-on jamais un tel peuple. Ce qui venait de paraître, c'était Comme ils sortaient tous trois de la maison Bancal. C'était Sonne aujourd'hui le glas, bourdon de Notre-Dame,

Et demain le toscin ! C'était Rozel-Tower, qu'on leur donnait simplement comme une chanson. Nous nous promenions parmi les décombres,

A Rozel-Tower,

Et ce qui venait de paraître enfin c'était V Eternel :

Avenir! avenir ! voici que tout s'écroule!

Les pâles rois ont fui, la mer vient, le flot roule, Peuples ! le clairon sonne aux quatre coins du ciel; Quelle fuite effrayante et sombre ! les armées S'en vont dans la tempête en cendres enflammées. L'épouvante se lève : — Allons, dit l'Éternel !

Et ce qui venait de paraître, dans l'Éternel encore, c'était cette admirable illustration, une des toutes der- nières, ma foi : dans le cadre rectangulaire ce morceau de pignon de toit tout chargé, tout enguirlandé de vigne vierge. Une cheminée qui fume. Des nids qu'on ne voit pas. Une hirondelle qui vole. Un toit enfin. Tout cela dans des cimes, ou plutôt entre des abruptitudes, entre des versants de cimes. Entre des versants presque droits. Un aigle qui plane. Et dessous la légende :

Hirondelle, réponds, aigle à l'aile sonore, Parle, avez-vous des nids que l'Eternel ignore?

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