Page:Peguy oeuvres completes 08.djvu/195

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Pour celui qui ne sait pas, dit-elle, rien ne peut paraître étranger l'un à l'autre comme ces deux extinc- tions. Geluiqui nesait pasnevoitjamais que le registre où l'on joue. Il ne voit jamais ce que Ton (y) joue. Il voit rarement de quoi on parle. Il ne voit jamais ce que l'on dit. Il ne voit jamais le geste intérieur, le rythme, la technique, le nombre, l'armature, l'ossature et l'articu- lation de l'ossature. Celui qui ne sait pas ne voit jamais les intérieures parentés. Celui qui ne sait pas ne sait pas, ne voit jamais, ne soupçonne pas à quel point la comédie est profondément la sœur de la tragédie, à quel point elle a la même structure et la même charpente et le même tissu, à quel point elle est le même être. A quel point Molière dit la même chose que Corneille et Racine. A quel point ici Hugo dit la même chose que Hugo. Mais pour celui qui sait au contraire rien n'est instructif comme ces articulations parallèles tracées, poursuivies sur des plans différents. Et plus les plans sont différents, ou éloignés, comme ici, comme l'élé- giaque l'est du comique, plus la pureté du parallélisme apparaît.

Plus la fidélité du parallélisme est constante.

Plus l'exemple est instructif.

Plus l'étrangèreté ou l'éloignement des plans laisse à nu pour ainsi dire le pur parallélisme du dessin.

Cela est du Hugo ; et ceci aussi est du Hugo. Et c'est même du même Hugo, puisque c'est du Hugo même- ment articulé. Mais comme il avait tous les dons, et

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