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sellement puissants, instantanément vites ; mépris de ce qu'ils livrent une bataille éternelle, un éternel fes- tin, et les batailles d'un éternel amour. Sourd mépris, au fond, pour tous les dieux, d'autant plus redoutable, dans les trafiques et peut-être au moins autant dans Homère, (excepté par exemple dans Aniigone Zeus comme auteur et source des lois non écrites. xMais préci- sément c'est ici le même Zeus que le Zeus des hôles, c'est le Zeus de l'hôte, du foyer, de la maison, de la cité, et la question est précisément toujours la mêmede savoir si ce Zeus à'Antigone, des lois non écrites, de l'hôte, du foyer, de la maison, de la cité, si ce Zeus des hôtes est bien le même Zeus que le Zeus Olympien, s'il n'en est pas un tout autre, s'il n'est pas un tout autre dieu, un tout aulre Zeus, un tout autre être. Car enfin s'il était lemème,quiauraitautantque lui transgressé ses propres lois, écrites et non écrites, qui aurait autant que lui porté atteinte à l'hôte, au foyer, à la maison, à la cité, qui autant que lui aurait porté atteinte à cette hospitalité même dont par ailleurs il était le patron. Qui autant que lui aurait porté atteinte à l'honneur de ce foyer dont par ailleurs il était le gardien. Qui autant que lui aurait violé la foi. Il faut bien que ce soit un tout autre être, dit-elle. L'un n'est qu'un Olympien, comme les autres, le premier des Olympiens sans doute, mais enfin un Olympien tout de même, le prince des dieux. Il y aura lieu d'examiner, dit-elle, s'il n'y en a pas un tout autre, si dans tout le monde grec ne circule pas un tout autre être, qui au fond perpétuellement invoqué ne serait

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