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Page:Peguy oeuvres completes 08.djvu/345

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Napoléon et finit sur l’Exposition Universelle et les Universités Populaires et s’acheva presque sur les aéroplanes ne fut pas seulement un grand siècle et un siècle plein et un siècle qui en avait beaucoup vu. C’est peut-être aussi le siècle le mieux articulé historiquement qu’il y ait jamais eu, coupé de quinze en dix-sept ou dix-neuf ans des événements les plus propres à faire les plus nerveuses articulations historiques.


Tel était le terrain ; telle était la matière, temporelle ; tel était le champ de la course. Quand on veut s’emparer d’un siècle, la première mesure à prendre, c’est de ne pas naître avant le commencement de ce siècle. Cela, c’est la faute lourde. C’est la faute préliminaire. C’est la faute que devait commettre ce grand étourdi ce grand enthousiaste de Lamartine. Et qu’il commit infailliblement. Né en 1790, disent les dictionnaires. C’était perdre dix ans. C’était mal commencer. De sorte qu’ayant vécu presque aussi longtemps que Hugo, s’il est vrai qu’il mourut en 1869, (car soixante-dix-neuf ôté de quatre-vingt-trois ne reste que quatre), il a l’air d’être mort beaucoup plus jeune et qu’il ne peut plus être du tout question de lui pour être l’homme d’un siècle. Et ces dix années, qu’il a mis de 1790 à 1800, ne lui servent à rien. Tandis que dix années qu’il eût mises de 1869 à 1879 l’eussent prolongé de trente ans. Car elles l’eussent introduit dans la Troisième