sens des journaux), des renseignements, des nouvelles.
Mettons en français cette phrase de M. Laudet. Elle veut dire. Que l’information, que le renseignement, que la nouvelle que reçoit un homme du vingtième siècle, un homme informé par le vingtième siècle, c’est de ne pas pouvoir se refaire ce que M. Laudet nomme une âme du quinzième, et qui est tout uniment une âme chrétienne.
§ 210. — Il ne s’agit pas de « se refaire », monsieur Laudet, « une âme du quinzième ». Il ne s’agit point ici de snobisme, et d’une archéologie et d’une antiquincaillerie d’âme. Il s’agit simplement, monsieur Laudet, d’avoir l’âme qu’on a, ou plutôt d’être l’âme que l’on est. La chrétienté est une dans le temps, monsieur Laudet, le chritianisme est un, l’Église est une, la communion est une. C’est pour cela que le chrétien n’a aucunement, n’a nullement besoin d’avoir recours à un archaïsme d’âme, et que rien ne serait aussi sot, aussi criminel, aussi dangereux qu’un tel archaïsme.
§ 211. — Il vient s’asseoir à notre table et il ne mange notre pain que pour livrer le Pain éternel.
§ 212. — Ce n’est point dans les cliniques, monsieur Laudet, ce n’est point à la Salpêtrière que nous allons chercher nos saints. Pour nous chrétiens la sainteté est toute santé. C’est le pécheur qui est malade.
§ 213. — Si M. Laudet avait quelque idée de ce que c’est que la communion, et l’Église, et le christianisme, et la chrétienté, il saurait précisément que la commu-