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pesoit six cens sicles de fer : & son Écuyer marchoit devant lui. »

M. Laudet connaît la suite. M. Laudet connaît la fin. M. Laudet fera bien de suivre la version française de « Monsieur le Maistre de Saci ». Elle a une innocence admirable.

Pendant que nous y sommes et que M. Laudet exerce son mépris de gros volume, je lui demande instamment de me comprendre dans ce mépris où il enferme Lotte. On ne saurait être en meilleure compagnie. Et de comprendre les cahiers dans ce mépris où il enferme le Bulletin. Car les cahiers sont, dans leur genre, une revue aussi pauvre, peut-être plus pauvre que le Bulletin. Cette année autant que jamais, monsieur Laudet, les cahiers oscillent de neuf cents à onze cents abonnements.

§ 265. — Puisque M. Laudet veut absolument assurer l’existence à M. le Grix, j’y consens. M. le Grix n’y gagnera peut-être pas. M. Laudet non plus. Dans ce système et sans rien engager du fond du débat nous nommerons pour le bon ordre article de M. le Grix celui auquel répond le communiqué et article de M. Laudet celui auquel je réponds en ce moment même.

« Quoi qu’il en soit, dit M. Laudet, il est intéressant, ne serait-ce que pour défendre la liberté de la critique, de remettre les choses au point. »

M. Laudet sait très bien qu’il ne s’agit aucunement, dans tout ce débat, de la liberté de la critique. La liberté de la critique n’est pas en cause. Quand même je le voudrais, je ne vois pas bien comment je m’y prendrais pour empêcher M. le Grix d’écrire chez M. Laudet. Seulement si la liberté de la critique joue pour M. le Grix et pour M. Laudet elle joue également pour moi. M. Laudet et M. le Grix ont cent fois le droit de critiquer mes textes. Mais ensuite, quand ils ont fini, ou quand ils en ont fini une partie, ou quand ils ont fini de commencer, j’ai bien le droit, à mon tour, de considérer, de traiter leur critique comme un texte et de la critiquer. Il n’y a pas un privilège de critique. M. Laudet et M. le Grix ne peuvent pas m’empêcher de me faire critique. Je ne les empêche pas de se faire écrivains.

Qu’est-ce que ça veut dire, la liberté de la critique. Je crois que nous sommes libres, de nous critiquer. Quand même je le voudrais, la liberté de la critique est hors de mon atteinte.

§ 266. — Avec sa liberté de la critique M. Laudet détourne le débat. Ou enfin essaye de le détourner. Je ramènerai M. Laudet. J’ai accusé, j’accuse M. Laudet de tenter d’opérer un détournement des consciences fidèles. C’est clair, (comme disait l’autre). M. Laudet ne peut pas me demander de refaire ici et perpétuellement mon communiqué. Qu’il apprenne à lire un texte. Je ne puis que confirmer ici, en beaucoup moins bons termes, ce que j’ai mis, ce que j’ai prouvé tout au long de mon communiqué : M. Laudet veut opérer un détournement des consciences fidèles. Il fait, il veut faire littéralement une prévarication, un abus de confiance spirituel qui dans sa pensée peut avoir, doit avoir pour lui d’heu-