Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/42

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a nié en ces trois parties cette face essentielle de la communion qui est ou qu’est l’imitation, il a retranché ces trois parties de cette face essentielle de la communion qu’est l’imitation. Dans le système, dans la théologie de M. Laudet et en partant de la source ; en descendant :

Premièrement les saints publics ne doivent point imiter, pour et dans leur vie non publique, la vie non publique de Jésus ;

Deuxièmement les saints non publics ne doivent point imiter, pour et dans toute leur vie, pour et dans leur vie entière, ni premièrement la vie non publique de Jésus, ni deuxièmement et en suite et en imitation d’imitation la vie non publique des saints publics ;

Troisièmement et enfin et généralement nous chrétiens nous ne devons pas imiter et nous pécheurs nous ne devons pas nous proposer au moins d’imiter premièrement les vertus et la vie non publiques de Jésus ; deuxièmement et en suite et en imitation d’imitation les vertus et la vie non publiques des saints publics ; troisièmement et en suite et en fin et en imitation d’imitation d’imitation les vertus et la vie tout entières des saints non publics. Voilà ce que M. Laudet fait de cette expression par les mérites de Jésus-Christ qui est comme ou plutôt qui est l’articulation cardinale de la prière chrétienne et du mécanisme du salut. Voilà ce qu’il fait, voilà ce qu’il est contraint de faire de cette Imitation de Jésus-Christ et des autres saints qui est le tissu même dont est tissée la vie chrétienne. Il nous le dit expressément et il est conduit à nous le dire, il