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Page:Peladan - Oedipe et le Sphinx, 1903.djvu/54

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Au combat que je vais livrer,
que seraient le glaive et la massue !
Il faut, comme Persée,
résister au regard stupéfiant de la Gorgone !
Il faut, comme Ulysse,
opposer la pensée calme à la ruse méchante !
Il faut être inspiré par toi,
ô brillant illuminateur de nos esprits et de nos yeux !

Quand aura lieu le terrible colloque,
ferme mes sens au vertige !
Toi qui vengeas ton cher fils Esculape,
en exterminant les Cyclopes,
délivre cette belle cité !
Je m’expose, en ton nom, aux coups du monstre !

— Ô fils de Sémélé, Bacchus,
étends sur moi ton thyrse protecteur.
Ô fils d’Alcmène, fils de Thèbes, Hercule !
Et toi, Cadmus, favori de Pallas ! Vous, nymphes Isméniques !
Toi-même, terre que je vais délivrer,

Il ramasse de la terre, la baise et la répand en un rite.

Soyez propices ! Assistez-moi ! Bénissez-moi !

JOCASTE

Adieu donc, insensé que je pleure déjà !