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tout d’un fil cɇ quɇ vous auèz a dirɇ. Iɇ ſuis plus contant dit il, quɇ jɇ ſoęɇ intęrpęllè, quand quelcun trouuɇra bon dɇ parler, ſoę̀t pour mɇ ſɇconder, pour m’auęrtir, ou pour mɇ raddreſſer : Car dɇquoę ſęruirièz vous ici tous? Sauèz vous pas quɇ les meilheurs dɇuis qui puiſſɇt ę́trɇ antrɇ g’ans d’eſ‍prit, e déquéz il ſɇ tirɇ plus dɇ reſolution, c’ę́t allors quɇ chacun à libęrte dɇ contredirɇ quand bon lui ſamblɇ ? Car il n’i à cɇlui qui nɇ ſɇ ſantɇ l’eſ‍prit ouuęrt a former quelquɇ difficulte ou a rabbatrɇ les ręſons qu’il oę̀t dirɇ, ou an ſommɇ a apporter quelquɇ choſɇ du ſien, au moien des propos qui nę́ßɇt les vns des autrɇs. Bien, di jɇ, vous ſɇrèz intęrpęllɇ, nommémant ſi vous vous enhardißèz dɇ dirɇ choſɇ qui nɇ ſoę̀t bien ſoutɇnablɇ: car ſ’il vous auient ſoièz aſſurè quɇ vous n’aurèz pas fautɇ dɇ raddreſſeurs. Adonq’ lɇ ſigneur Dɇbęzɇ commança a parler einſi.

Ceus qui antrɇprenɇt dɇ corriger notrɇ Ortografɇ, antant quɇ jɇ puis connoę́trɇ leur intantion e fantęſiɇ, nɇ tandɇt a autrɇ fin qu’a