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Page:Pelland - Biographie, discours, conferences, etc. de l'Hon. Honoré Mercier, 1890.djvu/43

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contenaient la clause 43, si incolore et si insignifiante, que je lisais tout à l’heure à cette Chambre. J’ignore comment cette clause a disparu du projet originaire, mais je sais qu’après de nombreuses entrevues, entre le secrétaire colonial. Lord Carnarvon, et les délégués canadiens comme ceux des autres provinces, un bill fut présenté, le 12 février 1867, à la Chambre des Lords, par le noble Lord que je viens de nommer ; je trouve la clause 93 dans ce bill qui peut être vu dans le vol. 37, p. 358, des papiers parlementaires des colonies ; la clause en question est textuellement la même que celle qui se trouve dans nos statuts, et le bill, sous ce rapport, ne fut amendé ni à la Chambre des Lords, ni dans celle des Communes, où il fut présenté par M. Adderley, le 11 mars de la même année.

En présentant ce bill, Lord Carnarvon, qui devait parfaitement connaître le sens et la valeur de cette clause, puisqu’elle avait été rédigée sous ses yeux, pour ainsi dire, après de longues discussions, si nous devons en croire ce qu’il nous dit lui-même, fit un discours remarquable, dans lequel il expliqua les principales sections du projet de loi. Je vais citer à cette Chambre les paroles du noble Lord, sur cette section 93, afin de démontrer comment il comprenait à cette époque les droits et privilèges que les diverses provinces auraient sur cette question de l’éducation en vertu de cette section. Voici les paroles que l’on trouve dans Hansard, vol. 185, pp. 565 et 566 :

«En dernier lieu, dans la 93e clause qui contient les dispositions particulières auxquelles j’ai déjà référé, vos Honneurs remarqueront les arrangements quelque peu compliqués à l’égard de l’éducation. Je n’ai guère besoin de dire que cette grande question a donné lieu à presque autant de passions et de divisions d’opinion, de ce côté-là que de côté-ci de l’Atlantique. Cette clause a été rédigée après une discussion longue et anxieuse, dans laquelle toutes les parties furent représentées, et toutes ont donné leur assentiment aux conditions que cette clause contient. C’est une entente que ce Parlement ne doit pas changer, vu qu’elle ne regarde que les intérêts locaux qui sont en jeu, même si dans l’opinion de cette Chambre la clause était susceptible d’amendement. Je dois de plus ajouter, comme l’expression de