Page:Pellerin - Le Bouquet inutile, 1923.djvu/168

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Pour que le lampas mente et rie
On va dans les grands magasins.
Lampas, pas, passementerie,
Bassins, basins, René Bazin.
Il est malsain, prétend le sage,
De vouloir s’élever. La cage
Enferme l’ascenseur dompté.
Sombre fureur des bousculades !
La vendeuse crie : « Accolade… »
On s’embrasse. Fraternité !

Dansons. Le tango se déroule
Comme un boa qui digéra.
Près de Saint-Philippe-du-Roule
Un Turc a suggéré Péra.
D’un caprice, un sultan fait sienne
Une large Circassienne.
L’eunuque a fini les liqueurs ;
Il sommeille sur les caroubes,
Appelle-moi : Kout-al-Kouloube
Ou bien : Nourriture des Cœurs.