Page:Pelletan - La Semaine de Mai.djvu/11

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On a essayé de faire croire que je reproduisais les récits partiaux de proscrits, de déportés, les « légendes de Nouméa et de l’exil ». — Rien de plus inexact. Je n’ai cité, en fait de documents imprimés, que les journaux de Versailles, la presse anglaise, l’enquête de l’Assemblée, et les livres d’historiens acquis à la cause de la répression. Je n’ai emprunté qu’un récit d’exécutions à un écrivain communaliste (M. Lissagaray) ; et la pièce qu’il cite était confirmée par les témoignages que j’avais pu recueillir.

Quant aux renseignements inédits qui m’ont été fournis de divers côtés, ils me viennent presque exclusivement de Parisiens étrangers à la Commune, de médecins, de négociants, etc., qui ont vu de leurs yeux ce qu’ils m’ont raconté. Un certain nombre de récits me sont fournis par l’armée : par d’anciens soldats, d’anciens caporaux et sous-officiers, et même par des officiers.

On a tort de croire que le massacre n’a été qu’une répression féroce contre les « fédérés » : il s’est trouvé, en fait, dirigé contre Paris entier, et non pas contre le seul parti de la Commune. Paris en a gardé la mémoire : et l’on n’a pas besoin de chercher beaucoup, pour en retrouver les souvenirs encore vivants même dans la portion la plus paisible de la population.

Tous ceux qui voudront s’informer de ce qui s’est passé en mai 1871, seront forcés de recon-