rapport d’après lequel il a demandé l’exécution des otages ? »
M. de Montaut explique qu’un parlementaire vint lui raconter qu’il avait été accueilli à coups de fusil et ajoute : « Je lui conseillai de faire à ce sujet un rapport qui fut porté à Urbain. »
« D. N’est-ce pas ce rapport qui a déterminé Urbain à faire son abominable proposition au sujet des otages ?
» R. Urbain était très mal entouré à la mairie : on a exagéré le rapport, et c’est sous le coup de l’indignation qu’on avait fait naître dans son esprit qu’il a dû faire la proposition en question. »
À peine l’armée entrée, M. de Montaut se faisait reconnaître. Arrêté par erreur, il était réclamé par M. le marquis d’Abzac, aide de camp du maréchal de Mac-Mahon (Enquête du 18 mars. Attestation du prévôt du 5e corps). Il allait disant partout que la Commune avait placé des mines dans tous les égouts ; qu’avec deux claviers établis, l’un au Télégraphe, l’autre à l’Hôtel-de-Ville (c’était le plan qu’il avait proposé vainement à Urbain), les fédérés voulaient faire sauter Paris quartier par quartier et qu’il avait, lui, de Montaut, été couper les fils dans les égouts, au péril de sa vie. Il prétendait même avoir employé ainsi les dix mille francs de M. Thiers.
Il se vanta de cette prouesse à la commission d’enquête parlementaire. La commission s’informa près du service des égouts. La réponse est dans les documents de l’enquête. Jamais il n’y eut, ni une mine de pratiquée, ni un fil de posé ; les égouts étaient restés sous la surveillance des agents du gouvernement de Versailles.
M. de Montaut ne fut pas le seul de la sorte. À Montmartre, des faits analogues se produisirent : certain capitaine, dont j’ai le nom, et qui s’était attelé aux