Il dit encore :
« M. Peréal a toujours dit que Villain avait volé et brûlé. »
Mais M. Peréal, qui dépose en même temps, témoigne seulement qu’on le lui a dit à la cour prévôtale du Châtelet.
M. Marseille ajoute :
« Quand, le jeudi, M. Ansart arriva, il aperçut Villain, appuyé contre le parapet du quai des Orfèvres, regardant ce qui se passait, sans prendre part à l’extinction du feu. »
Or, quand M. Ansart aperçut Villain, il travaillait aux pompes. (Témoignages Charvet, François, Jurie, etc.)
Les raisons alléguées, d’ailleurs d’une absurde insuffisance, sont donc manifestement fausses : et l’on ne dira pas que M. Ansart ignorait où il envoyait Villain. Il connaissait la cour du Châtelet, où ses agents avaient un service ; il savait comment on exécutait dans Paris ; il ne pouvait pas ignorer ce qu’on ferait du prisonnier. La mission dont fut chargé l’officier de paix Dufour n’indique-t-elle pas à elle seule l’insistance que l’on mettait à faire condamner Villain ?
Il est vrai que la huitième chambre correctionnelle de Paris a apprécié ainsi les faits :
« Attendu qu’il résulte uniquement des témoignages entendus et de la déclaration conforme d’Ansart, qu’au moment de la rentrée des troupes régulières dans Paris, et agissant dans l’intérêt de l’ordre public, il a, sur la désignation des personnes présentes, prescrit l’arrestation de Villain, qui a été par lui confié aux mains de deux pompiers et remis par eux à des représentants de l’autorité. »
Les représentants de l’autorité… au Châtelet et à la caserne Lobau.