dans une colonne de prisonniers : il se hâte d’ajouter : « Charles Quentin, l’âme damnée de Delescluze. »
Le Rappel fut particulièrement gâté.
J’ai eu l’occasion de rappeler que le Soir, journal de M. Pessard, disant qu’on avait arrêté la rédaction de ce journal, ajoutait qu’il « ne regrettait pas » cette arrestation, et accusait quelques jours après le Rappel d’ « impudente et criminelle complicité avec la Commune. »
Le Gaulois, la Liberté faisaient chorus.
Paris-Journal faisait mieux. Il publiait, avec persistance, des sortes d’invites à l’exécution de MM. Vacquerie et Meurice. Je dois dire qu’à ce moment, Paris-Journal n’était pas dirigé par M. de Pène, encore mal remis de sa blessure de la place Vendôme.
Ici, il faut citer. Voici ce que dit le Paris-Journal du 28 mai (édition de Versailles) ; il s’agit de Vallès et de Ferré (un faux Vallès et un faux Ferré) :
« Extraits immédiatement, ils furent à sept heures et demie, conduits enchaînés vers le Palais-Royal. Nous les avons vus. Ils passaient rue Jean-Jacques Rousseau. Vallès, l’œil plus égaré que jamais, Ferré, avec son air d’apôtre grotesque. Où sont-ils maintenant ? À Versailles sans doute. Peut-être fusillés,
» De MM. Paul Meurice et Vacquerie, pas de nouvelles. »
Ce « de MM. Paul Meurice et Vacquerie, pas de nouvelles », revient comme un refrain, non pas à propos de bottes, mais à propos d’exécutions. Paris-Journal craignait qu’on ne les oubliât. Le no des 28, 29 (édition de Paris) continue cette aimable plaisanterie :
« On annonce que Salvador ayant voulu résister a été passé par les armes. — On annonce l’exécution de la