Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/12

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Qu’en résulte-t-il ? C’est qu’à Rome, comme au moyen âge, il a un maître plus dangereux encore que cette aristocratie tant détestée, parce que ce maître est plus fort ; unissant toutes les influences dans ses mains, accaparant toute l’activité dans ses bureaux, attirant toutes les richesses dans son trésor, engloutissant toutes les libertés dans sa monstrueuse puissance.

Sous ce maître absolu, les associations ouvrières ne sont pas détruites, mais elles se transforment, et cela est pis, en une sorte de rouage administratif. La forteresse que s’étaient élevée les travailleurs devient leur cachot. L’industrie étouffée dans les institutions qu’elle a inaugurées pour son indépendance, et que le pouvoir central reprend, en les modifiant, pour son asservissement, languit ou meurt. La société marche à une banqueroute générale. Ce fut la fin de l’empire romain, ce fut celle de la monarchie française. Rome est submergée par les inva-