Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/25

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sortir de chez lui tout ce dont il avait besoin, mais encore il exploitait ses esclaves ; il les louait comme ouvriers ; il leur faisait tenir des auberges ou des cabarets ; on vit mieux que cela : des millionnaires recourir à des entreprises de mendicité, et envoyer leurs esclaves, plus ou moins éclopés, faire les pauvres et demander un petit sou dans les carrefours ; ce qui ne laissait pas de rapporter un bon revenu.

En tout cas, le travail libre devait perdre beaucoup de son importance avec une concurrence pareille. Nous imaginons difficilement aujourd’hui une société fondée sur des mœurs si différentes des nôtres. Ce monde romain nous paraît un monstre. Qu’on songe que cette puissante nation avait conquis tous les pays alors connus, en des temps où la victoire donnait plein droit sur le vaincu. De la sorte, les Ro-