Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

point de personnes étrangères, dans un but à la fois de religion, de fêtes et de charité. Avoir sa chapelle, son saint et ses messes spéciales, célébrer de grands et fréquents banquets où l’on buvait beaucoup, figurer en corps, soit aux enterrements des confrères, soit aux solennités publiques, représenter et festoyer de toutes les façons ; tel était le fond de la confrérie, que nous ne citerions que pour mémoire, sans ses institutions de charité qui étaient fort étendues. La première société de secours mutuels connue, peut-être, fut une confrérie mieux organisée que les autres : celle des « corroyeurs de robes de vair » à Paris. Les ouvriers qui voulaient participer à ses avantages payaient un droit d’entrée et une cotisation mensuelle, moyennant quoi, s’ils étaient malades (car la confrérie ne visait que le cas de maladie), ils avaient droit à trois sous par semaine de maladie, trois sous par semaine de convalescence, et au-