Page:Pelloquet - Dictionnaire de poche des artistes contemporains.djvu/66

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grossier qu’inexact, n’était point une Venus, sa pose était encore fort disgracieuse et la couleur générale du tableau assez déplaisante, terne et salie dans la lumière, opaque et noire dans les ombres. Jordaëns, traitant ce sujet des plus vulgaires, n’eût pas plus que M. Courbet cherché à l’ennoblir et à lui donner un style académique, mais il l’eût revêtu des splendeurs de sa palette ; il eût fait jouer les mille caprices de la lumière, du clair-obscur et de l’ombre sur ces chairs boursouflées comme un mannequin de baudruche ; il eût donné la fraîcheur, l’humidité et le charme au paysage ; l’air aurait circulé sous les feuilles du gros arbre noir que le maître d’Ornans semblait avoir copié d’après un arbre en tôle, — comme les palmiers-cheminées des bains de la Samaritaine.

Il suit de là que M. Courbet produit des