Aller au contenu

Page:Pensées de Gustave Flaubert 1915.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Lisez les grands maîtres en tâchant de saisir leur procédé, de vous rapprocher de leur âme, et vous sortirez de cette étude avec des éblouissements qui vous rendront joyeux. Vous serez comme Moïse en descendant du Sinaï. Il avait des rayons autour de la face, pour avoir contemplé Dieu.

Je parie que, dans cinquante ans seulement, les mots : Problème social, moralisation des masses, progrès et démocratie seront passés à l’état de « rengaine » et apparaîtront aussi grotesques que ceux de : sensibilité, nature, préjugés et doux liens du cœur, si fort à la mode vers la fin du dix-huitième siècle.

Il faut, quand on veut faire de l’art, se mettre au-dessus de tous les éloges et de toutes les critiques. Quand on a un idéal net, on tâche d’y monter en droite ligne, sans regarder à ce qui se trouve en route.

Le principal en ce monde est de tenir