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LIVRE VII, § XL.
lui donnons, qu’il réponde si bien aux ordres de notre volonté, et que notre volonté sache si peu s’obéir à elle-même et se composer à son gré.
XXXVIII
« À quoi bon s’emporter[1] jamais contre les choses,
Qui ne font aucun cas de notre vain courroux ? »
XXXIX
« Donne-nous le plaisir[2], aux Dieux ainsi qu’à nous. »
XL
« Nos jours sont moissonnés[3] ainsi que des épis,
Dont l’un est déjà mûr quand l’autre est vert à peine ».
- ↑ À quoi bon s’emporter. Citation d’Euripide dans sa tragédie perdue de Bellérophon. Voir les Fragments dans l’édition de Firmin-Didot, frag. 298, pag. 686.
- ↑ Donne-nous le plaisir. On ne sait à quel poëte cette citation est empruntée ; placée entre deux autres citations d’Euripide, il est probable qu’elle lui appartient aussi.
- ↑ Nos jours sont moissonnés. Citation d’Euripide dans sa tragédie perdue d’Hypsipyle, Fragment 752, pag. 799, édition Firmin-Didot. Plus haut, liv. IV, § XLVIII, Marc-Aurèle a comparé la fin de l’homme à une olive mûre, tombant de l’arbre qui l’a portée.
nieuse et neuve ; elle n’est peut-être pas aussi juste que le croit Marc-Aurèle. Nous pouvons, il est vrai, composer les traits de notre visage ; mais la physionomie dépend beaucoup moins de nous ; et, quoi que nous fassions, elle change peu.