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Page:Pensées de Marc-Aurèle, trad. Barthélemy-Saint-Hilaire.djvu/260

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PENSÉES DE MARC-AURÈLE.

et ajoutant foi à ce que disent les femmes, que personne n’a jamais échappé à son heure fatale, s’occuper de quelle manière on s’y prendra pour passer le mieux qu’il est possible le temps qu’on a à vivre. »

XLVII

Étudier le cours des astres[1], en se disant qu’on est emporté avec eux[2] dans leur cercle, et penser souvent aux permutations des éléments les uns dans les autres[3]. Des considérations de cet ordre purifient la vie terrestre[4] de ses souillures.

XLVIII

Voici une belle pensée de Platon[5] :

« Quand on veut parler convenablement des

  1. Étudier le cours des astres. Il est certain que l’étude de l’astronomie devrait élever l’âme plus que celle de toute autre science, parce que plus que toute autre elle nous fournit une idée de l’immensité de l’univers. Elle semble plus près de l’infini.
  2. On est emporté avec eux. Ceci paraît impliquer la notion du mouvement de la terre. Mais peut-être n’est-ce aussi qu’une métaphore.
  3. Aux permutations des éléments les uns dans les autres. Voir plus haut, dans ce livre, §§ 18, 23 et 25.
  4. La vie terrestre. Le mot à mot serait : « La vie terre à terre. »
  5. Voici une belle pensée de Platon. Cette pensée ne se retrouve plus dans les œuvres du philosophe telles que nous les