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LIVRE XI, § XXIX.

pureté et la vérité nues ; car les astres n’ont pas de voile qui les cache.

XXVIII

Il faut faire comme Socrate[1], qui s’était affublé d’une toison un jour que Xanthippe lui avait emporté son manteau en sortant, et répéter son mot à ses amis, qui se retiraient tout étonnés de le voir dans cet accoutrement.

XXIX

On ne pourrait pas donner des leçons d’écriture et de lecture, si d’abord on n’en avait soi-même reçu. À bien plus forte raison, cette éducation préalable est-elle nécessaire pour l’art de la vie[2].

    leur ministère infatigable. Là, tu verras d’innombrables étoiles et cet astre merveilleux qui remplit tout à lui seul, ce soleil dont le cours quotidien marque les intervalles du jour et de la nuit, et dont le cours annuel partage également les étés et les hivers… Quand, rassasiés de ces grands spectacles, tes yeux s’abaisseront sur la terre, ils y trouveront un autre ordre de choses et d’autres merveilles. » Traduction Nisard, pag. 115.

  1. Il faut faire comme Socrate. C’est-à-dire ne pas se plaindre et se contenter patiemment de ce qu’on a. D’ailleurs, on ne connaît pas ce trait de la vie de Socrate par un autre témoignage que celui-ci.
  2. Pour l’art de la vie. C’est la philosophie qui donne ces