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son père put obtenir, à prix d’argent, son élargissement[1].

Rentré en Belgique, l’abbé De Smet reprit avec ardeur ses fonctions de vicaire à Sleydinge. En 1804, il fut nommé curé de Heusden, près de Gand. Il ne resta que quatre ans à la tête de cette paroisse, mais sa mort devait être digne de sa vie. Le 19 juin 1808, jour de la Fête-Dieu, il prêchait avec une ardente piété sur l’amour de Jésus-Christ dans le Très Saint Sacrement. Tout à coup, il s’arrête, il s’affaisse ; on s’empresse, on l’entoure : il était mort. Il n’avait que quarante-six ans[2].

Devenu veuf après trente ans de mariage, Josse De Smet épousa en secondes noces, le 10 février 1793, Marie-Jeanne Buydens, née au village d’Acren-Saint-Géréon, dans le Hainaut.

Entre les deux époux, la différence d’âge était considérable. La femme avait vingt ans, le mari cinquante-six. Néanmoins cette seconde union ne fut ni moins heureuse ni moins féconde que la première. Marie Buydens fut mère de neuf enfants, et Josse De Smet put reconnaître, dans sa nombreuse postérité, l’effet de la bénédiction paternelle [3].

  1. Josse De Smet achetait en même temps la liberté de J.-B. Peeters, doyen de Laerne.
  2. Cf. Van Baveghem, Het Martelaarsboeck der belgische geestelijkheid ten tijde der fransche omwenteling, Gand,   1875 ; p. 249. — La mémoire de J.-B. De Smet est restée en vénération dans le pays. Le 29 septembre 1868, on lui a élevé un monument dans l’église de Heusden.
  3. Voici les noms des enfants de Josse De Smet : Issus du mariage avec Jeanne-Marie Duerinck :
    Jean-Baptiste, né le 4 janvier 1762, mort le 19 juin 1808, curé de Heusden.
    Jeanne-Catherine, 1er août 1763 — 27 septembre 1769.
    Josse, 12 avril 1765 — mort en bas âge.
    Isabelle-Françoise, 16 mai 1767 — 21 mai 1831, épouse Jean-Baptiste Rollier.
    Joseph-Antoine, 11 septembre 1769 — 18 septembre 1769.