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du Sacré-Cœur, les Sœurs de la Visitation et les Ursulines possèdent de beaux et vastes pensionnats pour les jeunes filles. Il y a, de plus, dix ou douze écoles dirigées par des religieux ou des religieuses. Enfin, cinq écoles maternelles, comptant au delà de 500 enfants, un asile d’enfants trouvés, un refuge pour les pénitentes et les jeunes personnes en danger.

» Toutes les églises sont très fréquentées, et ne peuvent contenir le nombre des fidèles. Partout, la ferveur des catholiques répond au zèle des pasteurs. La bonne harmonie qui règne entre les membres du clergé séculier et du clergé régulier contribue beaucoup au progrès de la religion ».[1]

À quoi attribuer ces résultats ?

D’abord à l’immigration des catholiques, venus en masse du Canada, de l’Irlande, de l’Allemagne, de la Pologne. Ce sont eux qui peuplent les régions du Mississipi, des Grands-Lacs et des Prairies. Pauvres pour la plupart, mais robustes, patients, entreprenants, ils avancent résolument vers le Far-West, assurant la fortune et la prospérité matérielle des États-Unis. Soucieux de transmettre à leurs enfants la religion des ancêtres, ils enrichissent l’Amérique d’églises, d’écoles et de couvents. Tandis que les puritains de la Nouvelle-Angleterre limitent à un ou deux le nombre de leurs enfants, les nouveaux venus, avec leurs familles nombreuses, tendent à devenir les maîtres du pays.

Toutefois, la progression du catholicisme est relative-

  1. Lettre à M. Blondel, d’Anvers. — Louisville, 21 avril 1855.
    Saint-Louis était devenu, en 1849, le siège d’un archevêché. Le fondateur du diocèse, Mgr Rosati, était mort à Rome le 25 septembre 1843. Il avait pour successeur un prélat d’origine irlandaise, Mgr Pierre Kenrick.