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pour une large part dans mon attachement au prochain »[1].

Voyait-il quelque confrère refuser à sa famille une juste consolation, il lui reprochait son excessive réserve : « Cela est mal de ne pas écrire à ses parents, et tout le monde est mécontent, non seulement la famille, mais les étrangers »[2].

Les emprunts que nous avons faits à la correspondance du missionnaire montrent qu’il ne négligeait aucun des siens. En retour, il voulait fréquemment recevoir des nouvelles :

« Je vous en prie, écrivez-moi souvent. Parlez-moi de votre excellente femme, de vos chers petits enfants, de vos parents, de vos sœurs, de M. le Curé, des autres connaissances et amis. A-t-on célébré des mariages ? Prépare-t-on de nouveaux baptêmes ? Croyez que je prends le plus vif intérêt à tout ce qui regarde le bonheur de la famille »[3].

Et à Charles, son neveu : « Je tiens à vous rappeler le solennel contrat que nous avons fait ensemble avant mon dernier départ de Belgique. Vous deviez m’écrire tous les mois, et, de mon côté, je devais dire tous les samedis la messe à votre intention. Je puis vous assurer que je n’ai pas, une seule fois, manqué à ma promesse. Écrivez-moi donc au plus tôt, pour dissiper la tristesse que me cause votre silence, et invitez votre frère Paul à ajouter quelques lignes à votre lettre »[4].

  1. Lettre à M. Blondel, d’Anvers. — Saint-Louis, 22 avril 1855. — Charles est le fils aîné de François De Smet, frère du missionnaire. Il vient de devenir le gendre de M. Blondel.
  2. Lettre au P. Truyens. — Saint-Louis, 16 janvier 1854.
  3. Lettre à Gustave Van Kerckhove, d’Anvers, neveu par alliance du P. De Smet. — Saint-Louis, 3 juillet 1856.
  4. Cincinnati, 2 août 1854.