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Père, qu’elles entreront dans son cœur, et qu’il nous prendra en pitié. Aujourd’hui les paroles de la robe-noire affermissent notre confiance.[1]

Aux environs du fort Pierre, le P. De Smet rencontra les généraux Sully et Parker, nommés commissaires de paix, et chargés de recueillir les plaintes des tribus contre les Blancs. Comprenant quels services pouvait leur rendre le missionnaire, ils décidèrent de faire route avec lui jusqu’à l’embouchure du Yellowstone. L’officier qui, naguère, avait refusé la médiation du jésuite, maintenant s’estimait heureux de pouvoir, sous son égide, aborder les Indiens.

Alors commence une campagne pacifique, qui affirme plus que jamais le prestige de la robe-noire.

Au fort Sully, au fort Rice, au fort Berthold, au fort Union, partout où se trouvent groupées un certain nombre de loges, le P. De Smet, accompagné des deux généraux et de ses fidèles Yanktons, met pied à terre, va trouver le grand chef et l’invite à convoquer son conseil. Les guerriers une fois réunis, et le calumet présenté aux étrangers, le Père prend la parole. Il expose l’objet de sa mission, fait valoir les avantages de l’accord avec les Blancs, puis, désignant les commissaires :

— Votre Grand-Père, dit-il, désire connaître tous vos griefs, afin d’y apporter le remède efficace.

À leur tour, les généraux invitent les chefs à parler sans détour. Les plaintes formulées en conseil seront fidèlement envoyées à Washington, et soumises au président.

  1. Lettres choisies, 4e série, p. 11.