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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.


LE COMTE VINCENT À LA COMTESSE HÉLÈNE


« — Sa Majesté a trouvé vos raisons bonnes, me dit hier le comte ; mais en cas que les Ligne refusent de rendre la princesse Sidonie, il faudra stipuler une pension alimentaire en outre de la part que vous lui assurez. — Eh bien ! monsieur le comte, vous n’avez qu’à la fixer et j’obéirai : sera-ce assez de quatre, cinq, six mille roubles ? — Oui, six, c’est assez.

» Et se tournant du côté de son secrétaire, M. Garboski : — Yous donnerez au comte Potocki la formule nécessaire aussitôt qu’il aura ajouté les articles convenus… Je repris les papiers et courus chez Kourakin, je fis mes additions, nous refondimes l’acte et il eut la bonté de le mettre lui-même en russe. On copiera toute la nuit, et demain je les porterai au secrétaire… »

La cause était enfin gagnée, au prix des quelques sacrifices d’argent exigés par l’impératrice en faveur de Sidonie et de François. Ce succès dépassait les espérances du comte, qui manda bien vite cet important événement à Hélène.

Mais trois semaines s’écoulèrent de nouveau