Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
159
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

quitter d’une dette de 70 ducats d’or envers moi, et l’abbé Chalenton m’a dit que vous étiez cet ami, ce qui m’a fait grand plaisir ; il m’a dit aussi que vous vouliez me faire passer cet argent en florins et non en papier, c’est une recherche de procédés délicats dont je sens tout le prix. Cet acquit de la comtesse ne pouvait venir plus à propos ; cette petite somme me donnera le temps d’attendre, pour vendre mon blé, qu’il soit redevenu plus cher, car il a beaucoup baissé.

» Pardon, monsieur le comte, d’entrer dans tous ces petits détails, mais l’intérêt que vous avez la bonté de prendre à nous me les fera pardonner, je l’espère.

» Agréez, je vous prie, l’assurance de tous les sentiments d’estime, de reconnaissance et de haute considération avec laquelle j’ai l’honneur d’être, monsieur le comte,

» Votre très humble et très obéissante servante,


» Comtesse DIANE DE POLIGNAC. »


La comtesse Diane déploya une énergie, une persévérance et une habileté rares dans la direction de leurs affaires. Ils s’étaient installés dans l’habitation décorée du nom de château, de