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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

Le ciel sait que je n’avais mérité que la tendresse ! Tu m’aimes donc, Vincent ? Ah ! cette pensée me donne la force de tout supporter…

» Il faut que je te dise qu’André a demandé son congé ; comme l’essentiel est de mettre de l’ordre et qu’il ne peut pas y en avoir tant qu’il y aura plusieurs cuisiniers pour une même table, je le lui ai donné. Daniel cuira seul pour notre table, il est beaucoup meilleur qu’André, matin et soir, il me donnera un menu sur le modèle que je t’envoie ; à côté de chaque plat, il est écrit combien de pièces y ont été employées. Jean cuira pour la table du maréchal et me donnera le menu de cette table et de celle des valets de chambre. Les autres gens n’ont que de la viande de boucherie dont j’ai aussi fixé la quantité par tête ; pour notre table, avec les menus, il me sera bien facile de calculer ce qui est sorti. Les cendres, qui sont un grand article, étaient à l’abandon, personne n’en était particulièrement chargé ; j’ai donné l’emploi à un de tes officialistes de s’informer de ce qu’il y en a, de les faire ramasser partout, à l’orangerie, à la briqueterie, dans les villages, etc. ; nous en ferons de la potasse.

» Tu n’as pas d’idée combien Kowalowka est tombé par la faute de l’intendant, qui prenait