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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

dire la nouvelle à l’oreille furent arrêtées, sévèrement interrogées et condamnées à quelques jours de forteresse.

» Lorsqu’on voulait quitter Pétersbourg, il fallait, quinze jours d’avance, annoncer trois fois son départ dans les gazettes, pour que l’empereur pût l’empêcher, si tel était son bon plaisir.

» Un autre jour tous les chambellans étaient révoqués, et comme on représentait à Paul Ier qu’il ne restait personne pour faire le service, il consentit à en reprendre quatre, au lieu de vingt-quatre, car l’impératrice, les grands-ducs, et les grandes-duchesses avaient aussi leurs chambellans.

» La princesse Dostozewski, et son mari le prince Wasilij demandèrent à l’empereur la permission d’aller aux eaux pour leur santé, il refusa. Ils renouvelèrent leur demande quelque temps après, espérant que le caprice était passé, ils reçurent l’ordre de s’expatrier pour toujours, en laissant leur fortune et leurs enfants dans le pays. »

Tous ces faits consignés dans les notes d’Hélène et du comte, sans commentaires et sans être destinés à la publicité ne peuvent être révoqués en doute, et viennent se réunir à tant d’autres pour confirmer la certitude de la folie de Paul Ier.