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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

surtout quand on sait que cette mère est si bonne, si aimable, qu’elle possède toutes les qualités. Combien de fois je pense à vous, c’est toujours ma première et ma dernière idée tous les jours.

» Adieu donc, ma bien chère maman. Permettez-moi de vous embrasser tendrement.


» SIDONIE, »


Une vente importante vint sur ces entrefaites faciliter l’arrangement définitif des affaires du comte. Un Russe, envoyé par le prince Platon Zouboff, apporta de sérieuses propositions pour l’acquisition des biens situés en Samogitie.

L’empereur Alexandre n’avait ordonné aucune poursuite contre les assassins de Paul I, mais Zouboff supposa avec raison que sa vue ne devait pas lui être agréable. Il se retira en Pologne où il possédait des terres considérables, et désira y ajouter celles du comte qui les joignait. Le marché fut rapidement conclu et, en même temps, le Grand-Chambellan annonça à sa femme que leur départ pour Paris ne souffrait plus d’obstacles.

La joie d’Hélène ne peut se décrire, elle écrit le soir. « Toute la société est venue dîner, j’ai été trop folle ! Je commence demain à paqueter ! »