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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

chal ayant suivi l’armée autrichienne élait considéré comme émigré. C’est même grâce à l’abbé Sieyès, auquel il avait autrefois rendu service que sa fortune fut séquestrée et non confisquée en 1794.

Le prince renonça alors à tous ses biens dans les Pays-Bas en faveur de son fils Louis, qui se fit recevoir sujet français, et auquel, à cette condition, ils furent rendus par le premier consul, tandis que le feld-maréchal demeura prince allemand.

Le prince Louis se chargea de libérer Bel-Œil et les terres qui en dépendaient, des dettes considérables qui les hypothéquaient. Une certaine quantité avaient été contractées par le prince Charles : Sidonie n’avait donc rien à prétendre de ce côté-là, et si les revenus de son grand-père s’étaient augmentés, la part plus que minime qui pouvait lui en revenir ne constituait pas un patrimoine.

[l ne lui restait en réalité que l’héritage de son grand-oncle, le prince-évêque de Wilna, et la part que l’impératrice Catherine lui avait fait assurer par sa mère, mais seulement après la mort de celle-ci. Or, tous les biens du prince-évêque consistaient en terres situées en Pologne, et les