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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

pêcher d’éprouver bien des regrets que le moment de notre réunion ait été encore différé.

« Adieu, ma chère, bien chère maman, je me recommande à vos bontés et vous assure qu’il est impossible d’éprouver une plus grande tendresse pour sa mère que celle que j’ai pour vous.


» SIDONIE. »


Jusqu’à présent les événements politiques ont laissé Hélène fort indifférente. C’est à peine si dans ses notes elle fait mention de la cour de Napoléon, ni même de ses victoires, mais, après le départ de son mari, elle semble s’y intéresser davantage et, voulant peut-être détourner l’attention du comte de l’emportement blessant auquel elle s’est abandonnée, elle lui décrit longuement et d’une manière assez intéressante, ce qui se passe à Paris.

Après la campagne de Silésie et les victoires de Dantzig et de Friedland, les Russes et les Prussiens avaient enfin consenti à capituler et, le 25 juin 1807, une entrevue réunissait Napoléon et Alexandre sur un radeau flottant au milieu du Niémen ; il était difficile de trouver un terrain plus parfaitement neutre. De chaque rive opposée