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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

me réserve le soin de t’en instruire. Ne pouvant t’envoyer les points par cette lettre, car le seul original que nous avons signé est entre les mains des copistes qui en font encore quatre doubles que nous contresignerons pour que chaque partie ait le sien, j’en emporterai un avec moi.

» Nous avons eu hier la prestation de serment des deux futurs époux, pour pouvoir omettre la publication des bans : c’est une coutume que je ne connaissais pas. Ils ont prêté serment qu’ils étaient libres chacun de leur côté, en présence de toute la famille. Les témoins de Sidonie étaient le prince Clary et le comte de Wallenstein, et ceux de François, le duc de Saxe-Weimar et le comte Narishkine. Jusqu’à présent, il n’y avait pas eu beaucoup de larmes répandues ; cependant, je ne sais à propos de quoi, car cette cérémonie ne les engageait mutuellement à rien, madame Narishkine et la princesse Clary ont pleuré comme des enfants. Je ne puis te dire à quel point je suis enchanté de Sidonie. »


Si le comte paraît enchanté de Sidonie, la Grande-Chambellane ne l’est pas moins, et elle écrit à son frère :

« Depuis que j’ai fait la connaissance de ma