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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

eut grande fête au château, concert, spectacle, on joua un proverbe dans lequel figura le prince de Ligne qui adressa aux jeunes mariés « une petite allocution » si touchante que chacun riait et pleurait à la fois, puis, au moment où la représentation finissait, on ouvrit portes et fenêtres et on aperçut dans le lointain le mont Ligne splendidement illuminé ; c’était une galanterie du duc de Saxe-Weimar. Une haie de laquais en grande livrée, portant des torches, attendaient sur le perron pour guider les invités à travers le bois jusqu’au mont Ligne, où un souper était servi dans le pavillon. Ce cortège de brillants cavaliers et de femmes élégantes avait un aspect fantastique et charmant qui enchanta tout le monde.

Le lendemain de son mariage, Sidonie, en entrant dans le salon, trouva deux volumineux paquets cachetés et portant les deux suscriptions suivantes :

1o Pour madame la comtesse Potocka, le lendemain de ses noces, de la part de sa mère.

2o Pour madame la comtesse François Polocka, née Sidonie de Ligne, de la part de sa mère et de son beau-père.

Le premier contenait une cassette renfermant 500 ducats d’or pour sa bourse particulière ; et