Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/415

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
407
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

départ. Combien je suis fâchée, ma chère petite maman, d’avoir laissé tant d’affaires à terminer à mon beau-père, dites-lui, je vous prie, un million de tendresses pour moi.

» Comment vous portez-vous ? donnez-moi, je vous conjure, beaucoup de détails sur votre santé et sur tout ce que vous faites. Je parle continuellement de vous avec François, je me représente les plus petites particularités de vos journées, tout, jusques aux robes que vous mettez. J’espère que vous avez été bien mise au bal de M. de F., je suis bien bête d’avoir oublié de charger quelqu’un de surveiller votre toilette en mon absence. Comme ces cinq mois m’ont paru courts ! jamais de ma vie je ne me suis trouvée si heureuse ; comme vous avez été tendre pour nous ! Je ne puis assez vous remercier de toutes vos bontés.

Je suis obligée de vous dire adieu, mon adorable petite maman, car les chevaux et le déjeuner sont prêts. François est à vos pieds.


» SIDONIE. »