Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/417

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
409
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

» Adieu, chère enfant, vous êtes après mon mari ce que j’aime le plus au monde ; je vous embrasse et vous serre contre mon cœur. »


SIDONIE À SA MÈRE


« Varsovie, 15 août.


» Je ne vous ai pas encore écrit, ma bonne maman, depuis mon arrivée parce que je me disais tous les matins : J’aurai une lettre aujourd’hui… Je me plais beaucoup ici : trois fois par semaine on passe la soirée chez le prince Joseph Poniatowski, deux fois chez la princesse Sapieha, une fois chez mesdames Antoine et Félix Potocka. On s’amuse fort bien, tout le monde me traite à merveille, il est vrai que je suis en famille, car Varsovie n’est peuplé que de Potocki.

» Tout le monde approuve fort François et trouve qu’il s’est fort bien conduit et qu’il a eu bien raison de se placer auprès du maréchal Davout.

» Il est capitaine, attaché à l’état-major ; il a fait hier pour la première fois le service d’aide de camp. Mais, hélas ! il peut être appelé à partir d’un moment à l’autre, ce qui me chagrine beaucoup.

» Je compte m’occuper sérieusement ici ; s’il y