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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/122

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cher de recommencer, et cela se conçoit aisément, car, à l’idée de lapin et de poule, s’associaient bien plus vivement en lui les idées de plaisir, de jeu, de course, de lutte, de capture et de repas que le souvenir de la rossée subie pour ses méfaits. Le premier acte venait de lui, était actif et quasi volontaire, le second n’était que passif et ne pouvait se rattacher au premier que par des liens très ténus dont le plus fort était celui de consécutivité. Encore les coups de pied dont la Guélotte, sans raison, l’avait gratifié précédemment ôtaient-ils toute valeur éducatrice à ce châtiment. C’est pourquoi, dès qu’il aperçut une poule, il ne songea plus qu’à lui donner la chasse.

Pour l’instant, claquemuré dans sa remise, sur sa botte de paille, parmi les objets hétéroclites que son activité avait rassemblés, il n’aspirait qu’à un but : sortir.

Mais Lisée n’était point là. La porte de l’écurie, solidement réparée par ses soins, ne semblait plus permettre aucune incursion de ce côté. Restait la rue à laquelle on ne pouvait accéder qu’en rongeant la porte qui donnait sur la cour ou en escaladant la fenêtre, et cette ouverture se trouvait percée à cinq bons pieds au-dessus du sol.

Miraut, prompt à l’action, n’hésita point et