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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/154

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laissant l’homme et le chien se débrouiller comme ils l’entendraient, elle monta seule se coucher à la chambre du dessus.

Lisée, pour se venger, prépara aussitôt à Miraut une soupe plantureuse et magnifique dans la confection de laquelle il ne ménagea ni la graisse ni le pain. Puis, jugeant que, pour un convalescent, ce n’était peut-être pas suffisant, il ouvrit le buffet où il découvrit un bout de lard d’une bonne demi-livre mis en réserve par sa femme pour le repas du lendemain.

— Tiens, s’exclama-t-il en le jetant à Miraut, mange-le, mon petit : ça lui apprendra, à la vieille, à faire la gueule ! C’est elle qui fera maigre demain.