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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/202

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à quoi elle répondit qu’elle allait sans tarder leur donner leur soupe.

Cela se termina par un poulet et de la salade. Un morceau de gruyère et quelques biscuits précédèrent le café.

Miraut ainsi que Fanfare et Ravageot reçurent quantité d’os, croûtons, couennes, peaux, reliefs, qu’ils avalèrent consciencieusement, et on ne leur ménagea point non plus les éloges dithyrambiques, la vendange de Philomen ayant beaucoup échauffé l’enthousiasme des quatre amis.

Tous racontèrent des histoires de chasse et de chiens, plus merveilleuses et plus magnifiques les unes que les autres ; ils s’en ébaudissaient franchement, mais nul d’entre eux n’émit le moindre doute sur leur authenticité ou leur vraisemblance : si, entre chasseurs, on n’a pas la foi, qui est-ce qui l’aura ? Enfin, après le café et le pousse-café, la rincette, la surrincette et le gloria, on leva le siège pour permettre à la Guélotte de débarrasser la table et l’on s’en fut, d’un commun accord, jouer la bière aux quilles.

On joua plusieurs bouteilles qu’on but et on en but d’autres encore, on but beaucoup. Quand on fut las de bière on essaya des pousse-bière et puis on reprit l’apéritif. Nonobstant cette dernière absorption, on n’avait pas extrêmement faim quand on revint manger le bouillon chez Lisée.