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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/356

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— Je ne savais pas, avoua-t-il. Il a cassé sa chaîne : tenez, venez voir, ce n’est pas de ma faute.

— Inutile, maintenant, triompha Roy ; je n’ai plus rien à voir. Monsieur le maire a entendu ; vous avouez que votre chien n’est pas chez vous et moi j’atteste que je l’ai rencontré, chassant au sentier de Bêche.

— S’il chassait, on l’aurait entendu, objecta Lisée.

— Je dis « chassant » affirma le garde ; je suis agent assermenté et vous n’allez pas me traiter de menteur : je note que vous avez mis la plus grande mauvaise volonté h en convenir et que j’ai dû recourir à l’autorité municipale pour accomplir mon devoir et faire mon service.

Presque au même instant, Miraut lançait.

Roy ricana :

— Vous l’entendez, vous ne nierez plus.

— Je n’ai jamais nié, répliqua Lisée, je ne savais pas et voilà tout.

— La cause est entendue, je m’en charge, menaça l’autre en s’en allant.

Quand la Guélotte connut l’affaire, la terrible affaire qu’elle apprit à la fontaine où elle lavait, pour l’heure, une savonnée, elle ne fit qu’un saut jusqu’à sa maison.

— Je te l’avais bien dit ! Je te l’avais bien dit, tempêta-t-elle.