Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/403

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chaque fois qu’il serait libre, de filer bon gré mal gré, de lasser la patience de son acheteur, de lui éreinter son cheval et de vaincre coûte que coûte l’indifférence ou la faiblesse de Lisée. Il n’habiterait qu’à Longeverne, cela seul était certain ; il y vivrait comme il pourrait, mais il resterait là et rien ni personne ne saurait l’en empêcher.

Ce fut pour cela qu’il n’opposa aucune résistance, simula l’obéissance, rentra dans la maison du Val comme s’il revenait chez, lui, accepta toutes les caresses et les rendit, mangea autant qu’on voulut, suivit docilement en promenade M. Pitancet jusqu’au jour où, bien convaincu de son accoutumance, le patron lui retira la laisse et le laissa libre dans la maison.