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Page:Pergaud-Le Roman de Miraut, 1913.djvu/79

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regarde à ces clous, il en reste encore des morceaux, la déchirure est toute fraîche.

Lisée dut bien se rendre à l’évidence. Miraut avait décroché les peaux de lapins du plafond. Ça, c’était un peu fort. Comment avait-il bien pu s’y prendre ? Il est vrai qu’elles pendaient un peu. Mais, tout de même…

Et le chien inquiet battait toujours la paille avec sa queue.

À la fin, Lisée se rendit compte de la façon dont il avait dû opérer. Miraut avait sauté sur la table et de là, prenant son élan, il s’était précipité à l’assaut des peaux de lapins qu’il avait au passage accrochées avec sa gueule et entraînées dans sa chute.

Combien de fois avait-il dû essayer avant de réussir ?

Mystère ! mais les peaux de lapins l’avaient, à coup sûr, rudement tenté.

— Il aimera le poil, conclut le chasseur. Gare aux lièvres ! Allons, petit, viens manger. Il faut bien que jeunesse se passe !

— Et mes peaux de lapins, glapit la Guélotte ?

— Tes peaux de lapins, tes peaux de lapins !… Merde pour tes peaux de lapins ! Une autre fois tu les iras suspendre à la panne faîtière de la grange : il n’ira probablement pas les y décrocher.