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la guerre des boutons


gros morceau : avec trois tablettes, trente raies, on en aura chacun plus d’une demie ; oui, reprit-il après calcul, cela fera juste deux tiers de raie à chacun, c’est très bien.

On le mangera comme ça, sec ou avec son pain. Trois tablettes à huit sous, ça fait vingt-quatre sous. De quarante-cinq, il restera vingt et un ronds.

Qu’est-ce qu’on va acheter avec ?

– Des croquets !

– Des biscuits !

– Des bonbons !

– Des sardines !

– Nous n’avons que vingt et un sous, souligna Lebrac.

– Faut acheter des sardines, insinua Tintin. C’est bon les sardines. Ah ! tu sais pas ce que c’est, Guerreuillas ! Eh bien mon vieux, c’est des petits poissons sans tête cuits « dedans » une boîte en fer-blanc, mais tu sais, c’est salement bon ! Seulement on n’en achète pas souvent chez nous « passe que » c’est cher.

Achetons-en une boîte, voulez-vous ? Il y en a dix, douze, même quelquefois « tienze » par boîte, on partagera.

– Ah oui ! que c’est bon, renchérit Tigibus, et l’huile aussi, mes amis ; moi, ce que je l’aime l’huile