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CHAPITRE v

LES CONSÉQUENCES D’UN DÉSASTRE


Coup sur coup. Deuil sur deuil. Ah !
[l’épreuve redouble.
victor hugo (l’Année terrible).



On a bien raison de dire qu’un malheur ne vient jamais seul ! Ce fut La Crique qui, plus tard, formula cet aphorisme, dont il n’était pas l’auteur.

Quand Lebrac, sacrant et vociférant contre ces peigne-culs de Velrans, arriva, cheveux, chemise et le reste au vent à la boucle du chemin de la Saute, ce ne fut pas les compaings qu’il trouva pour le recevoir, mais bien le père Zéphirin, vieux soldat d’Afrique qu’on appelait plus communément Bédouin, et qui remplissait dans la commune les modestes fonctions de garde champêtre, ce qui se voyait d’ailleurs à sa plaque jaune bien astiquée luisant parmi les plis de sa blouse bleue toujours propre.

De bonheur pour le grand Lebrac, Bédouin,